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Départ place de la Mairie de Wissant.
D Balisage blanc-rouge : prendre en face de la mairie la rue du Lieutenant-Baude, puis la rue Ferdinand-Buisson. Couper la D 940. Emprunter la rue du Fort-César et le chemin d'Herlem. Suivre celui-ci jusque la ferme d'Herlem.
1 Balisage jaune : à la ferme, tourner à gauche en lon¬geant les bâtiments, monter par un chemin jusqu'au croisement.
2 Balisage blanc-rouge : tourner à gauche traverser la D 244. continuer vers le village de Sombre.
3 Balisage jaune : à l'entrée du village, tourner à droite (camping, gîte de France), monter par un chemin. Franchir la barrière basse et s'engager dans le champ en longeant la haie. Franchir la deuxième barrière, poursuivre par le chemin. En haut de la montée, tourner à droite sur le chemin de crête empierré puis goudronné.
4 Obliquer à gauche, continuer tout droit sur environ 1,6 km.
5 Emprunter à gauche le chemin goudronne jusqu'au hameau de Haute-Escalles.
6 Balisage blanc-rouge, puis jaune : après avoir quitté les monts d'Escalles. descendre vers le hameau de Tappecul, passer entre le mont Rôti et le mont Sombre.
Le village de Wissant s'est révelé être un endroit extrêmement riche en témoignages des âges disparus. De nombreux objets préhistoriques trouvés le prouvent.
Situé entre le Cap Gris-Nez et le Cap Blanc-Nez, le village de Wissant connut un passé riche en événements.
La proximité de l'Angleterre en fit un port d'embarquement privilégié. De nombreux historiens pensent que Portus Itius, port où les troupes de Jules César embarquèrent pour la conquête de l'Angleterre en 55 et 54 avant Jésus Christ, était Wissant.
Par la suite, Wissant connut une activité portuaire (voyageurs et marchandises) très importante jusqu'au XII eme siécle. Quelques personnages célébres passèrent par ce port: Saint Vulgan en 569, Louis d'Outremer en 938, Le roi d'Angleterre, Etherald II, en 1013, Le roi Plantagenet en 1150, Thomas Becket en 1170...
Sa notoriété fut également établie par des textes célébres que l'on retrouve dans la "Chanson de Roland" écrite entre 1100 et 1125:
" En France, il y a un merveilleux tourment,
Tempête, tonnerre et vent,
Et de terre un grand tremblement
De Saint Michel du Péril jusqu'aux saints,
De Besançon jusqu'au Port de Wissant Il n'est maison dont les murs ne se fendent..."
Et dans la "Divine comédie" de Dante (1265-1321):
" Nous marchons sur de petites digues comme en font les Flamands entre Bruges et Wissant."
Au moyen Age, fut construit un fort faussement appelé "Camp de César" (fort toujours visible sur la CD 240 à l'entrée de Wissant, côté Calais, afin de compléter le systéme de défense du port contre toute invasion.
La guerre de cent ans fit de nombreux ravages sur la côte: occcupation, pillages, incendies... Le 29 Octobre 1346, La Reine d'Angleterre, après avoir débarquée à Wissant avec sa suite, vint loger dans la forteresse de Sangatte.
Deux des enfants de Wissant, Pierre et Jacques, furent au nombre des Six Bourgeois de Calais.
En 1415, Les comptes de Warwick et du Kent, en guise de représailles, prirent d'assaut le port de wissant, à la tête de 2000 soldats, le pillèrent et y mirent le feu.
En 1543 il fut de nouveau détruit.
A partir de cette époque, Wissant perdit progressivement son importance au profit de Calais d'autant plus que le port s'ensabla.
Il fallut ensuite attendre 1738 pour trouver un événement dramatique de grande importance ayant mis en jeu l'existence même de Wissant: soixante trois maisons en une nuit furent recouvertes par le sable poussé par un fort vent de tempête. Les ensablements de 1777 complétèrent la destruction du village. La tempête souffle trois jours après lesquels il ne resta rien. Les habitants se sauvérent en hâte.
A la suite de cette ensablement, le port n'exista plus. Les courageux Wissantais reconstruisirent leur village en arrière de l'ancien ensablé.
C'est celui que nous connaissons actuellement.
Toujours inquiets du risque d'un nouvel ensablement. Les habitants firent dans le "Cahier de Doléances" (1789) l'observation suivante: "Il serait urgent de planter des oyas, pour empêcher l'accomblement des sables dont la paroisse se trouve menacée, ce qui ne peut se faire que par le moyen de l'octroi du propriétaire de la Garenne."
En 1802, dans le plan de campagne pour envahir l'Angleterre, Napoléon Ier choisit le villlage de Wissant comme extrême aile droite du camp de Boulogne.
Au cours de ses inspections, Napoléon Ier aurait séjourné dans la villa "Les Toits Rouges" (Place de la Mairie).
L'époque de la restauration vit la construction de nombreuses maisons de pierre.
En 1903, Monsieur Emile Segard créa la Société Anonyme Immobilière de Wissant dont le but était le développement de la station balnéaire. Aprés avoir acquis la plupart des terrains situés en front de mer (22 hectares), la société les revendit aux estivants désirant construire des chalets ou villas selon un plan de lotissement. Dans le but de lancer la station, elle construisit une digue promenade, un hôtel de grand standing (Le Grand Hôtel de la Digue), des rues pour desservir le lotissement...Le développement fut contrarié par la guerre 1914-1918. Wissant fut occupé par les troupes belges puis par les troupes britanniques et françaises venant prendre quelques repos avant de repartir au front. Le "communal" (actuellement, le camping de la source) fut transformé en énorme chantier de réparations pour autos, camions et tracteurs.
En juillet 1917, le sous-marin allemand UC 61 s'échoua sur la plage.
Wissant perdit cinquante quatre de ses fils pendant la durée des hostilités.
En 1922, est crée le Syndicat d'Initiative dont l'objet est de promouvoir la station balnéaire. Le Capitaine de Gaulle loua pendant l'été la villa "Antoinette" puis la villa "La wissantaise". C'est dans la première qu'il aurait écrit son livre "Au fil de l'épée."
En 1939,Wissant vit partir à nouveau ses fils. Les allemands occupèrent le site de juin 1940 à septembre 1944. Wissant constitua un maillon important dans le dispositif de la bataille d'Angleterre. Le terrain d'atterissage du colombier (à Warcove) reprit du service sous la direction de l'aviateur Galland. Après l'abandon du projet de débarquement en Angleterre, le commandement militaire allemand décida de construire le "Mur de l'Atlantique" pour se protéger d'un éventuel débarquement des alliés. Les villas de la digue furent d'abord murées et camouflées pour certaines en bunker, puis furent rasées. La plage fut couverte de mines et variés.
Le village de Wissant fut libéré par les Canadiens fin septembre 1944.
Le "Mur de l'atlantique" interdit jusqu'en 1950 tout espoir de renaissance de la station balnéaire. Sa démolition ne fut obtenue que par les efforts du Syndicat d'Initiative. Après la reconstruction de la digue, des villas neuves remplacèrent progressivement les ruines.
Source:http://www.wissant.com
L'église gothique Saint-Nicolas de Wissant, érigée pour son chœur au XIe siècle, se compose d'une partie ancienne du XVème siècle et de deux nouvelles du XIXème siècle. On y voit un christ en bois sculpté d'un travail assez original et une représentation de Sainte Vilgeforte encordée sur une croix (voir Rinxent).
La légende locale :
la future sainte voulait devenir nonne, son père cherchait absolument à la marier, elle pria le ciel de l'enlaidir afin qu'aucun homme ne voulut plus d'elle, prière exaucée : une barbe hirsute. Son père de dépit la fit crucifier
Explication la plus plausible :
Les historiens s'accordent pour dire que Wilgeforte n'a jamais existé, les récits la concernant ne reposant sur aucune vérité historique.
Wissant est incontestablement une étape de pélerinage entre l'Angleterre et le continent, vers les lieux saints que sont Rome, Saint-Jacques de Compostelle et Boulogne.
Les différentes découvertes de plombs et d'enseignes de pélerinage sur le territoire communal en témoignent d'ailleurs.Parmi toutes ces trouvailles, la découverte en 1908 sur la plage, d'une petite reproduction du crucifix de Lucques revêt une importance toute particulière qui permet de comprendre la présence à Wissant d'une représentation de sainte Wilgeforte.
Par ailleurs sa légende, apparue tardivement (XIVe-XVe siècles), fait de Wilgeforte la seule sainte crucifiée de toute la chrétienté, le supplice de la croix étant normalement réservé uniquement aux hommes.
Il semble très vraisemblable que sainte Wilgeforte soit en fait une représentation d'un Christ à la manière orientale.
En effet, pendant des siècles, les chrétiens ont répugné à voir le Christ supplicié dans la nudité des esclaves.
C'est ainsi qu'en Orient seraient apparues au VIe siècle les premières représentations du Christ en tunique.
Ce Christ oriental se rencontre en différents lieux de culte d'Europe occidentale et notamment à Lucques, en Italie.
Ce Christ de Lucques, appelé le Christ de la sainte Face, le Volto Santo ou encore le Christ de la Saint Vou est à barbe, revêtu d'une longue tunique serrée à la taille par une ceinture à deux bouts longs et pendants.
Lucques est au Moyen Age un haut lieu de pèlerinage, tous les pèlerins allant ou revenant de Rome s'y arrêtant pour vénérer le Christ de la Saint Vou.
Comme dans tout centre religieux important, les vendeurs d'objets de piété sont légion.
C'est ainsi que bon nombre de pélerins emportent avec eux des reproductions du Christ de Lucques, ce Christ crucifié en tunique.
De nombreuses reproductions du Christ de la Saint Vou sont alors peu à peu sculptées et installées sur tous les autels un peu partout en Europe occidentale, à moins qu'elles ne viennent directement de Lucques.
Les églises et chapelles de toutes les cités empruntées par les Anglais pour leur pèlerinage à Rome (chez qui il est particulièrement en honneur), se voient ornées durant les XIe-XIIe siècles d'une statue représentant le Christ oriental de la Saint Vou.
C'est le cas de Wissant, de Rinxent, d'Abbeville ou encore de Beauvais.
Une probable explication de sainte Wilgeforte:
A partir du XIIIe siècle l'Occident rompt avec la tradition orientale et impose un Christ nu dont le visage reflète la souffrance.
Le pèlerinage de Lucques, comme celui de Rome s'efface peu à peu et le culte de la Saint Vou tombe dans l'oubli.
Certaines de ses représentations sont détruites ou disparaissent, d'autres restent et deviennent bien vite incompréhensibles.
Quel est ce personnage à barbe, portant une robe et crucifié ?
Les imaginations travaillent et dès le XIVe siècle,en Flandre,naît la légende de sainte Wilgeforte,"la vierge barbue".
Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Becket
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